21 films
1h45
Réalisation: Lucas brumm & Killian Wieber
Production: brumm & Saint Gingembre
Avec la participation de la DRAC aquitaine, Bordeaux Métropole et AGORA Bordeaux
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Voie Urbaine est un projet hybride porté par le duo Lucas Bacle et Killian Wieber
Expérience limitée dans le temps, le projet Voie Urbaine emmena pendant plus d'un mois les Bordelais dans un voyage énigmatique et envoûtant au cœur de la ville de Bordeaux à l'intérieur du fameux Tramway Noir.

Ce tramway, détourné de son usage habituel et scénographié pour l'occasion, accueillit pendant tout un mois la projection de 21 courts métrages réalisés par différents réalisateurs de la région.
21 films de 1 min à 10 minutes mettant en scène 21 personnages dans 21 lieux de Bordeaux.
Ces films sont des créations originales et furent tous réalisés à l’occasion du projet.
La Base Sous-Marine, les Grands Moulins, le Château Descas, le campus, la rocade de Bordeaux, les Boulevards... autant de lieux Bordelais mis en scène à travers ce projet permettant leur relecture par la vision de personnages réels ou inventés.
PROLOGUE :
Avant qu’Internet ne déploie son infini réseau, que le Cinéma n’illumine les salles obscures et que les Livres nous transportent dans d’autres mondes possibles, il y eu une fiction, la toute première et la plus vivante qui soit : Hier elle s’appelait Cité, aujourd’hui Ville et demain Métropole. L’Homme sans cesse s’y raconte son histoire. Cette histoire c’est celle de la construction d’un monde à son image. Plus encore que par la pierre et le béton, les villes se construisent par leurs habitants, leurs vies, leurs actes et leurs pensées. Le projet Voie Urbaine relate ces faits. Des histoires apparaissent alors. Celles de ceux qui peuplent les villes, celles de ceux qui les font et qui sont transformés par elles. Explorant par ce biais les fables du passé et les rêveries futures.

DÉMARCHE :
De tous les systèmes que l’Homme a inventé, la ville est certainement l’un des plus anciens et plus complexes. Elle se déploie dans les trois dimensions et contient les fondements de notre société. Nombreux sont ceux qui ont esquissé ou produit des théories à son sujet. Toutes se sont révélées partielles et malgré leur fulgurance et la pertinence de leur vision, incapable de relater la complexité du tout. Loin d’être en mesure de proposer une théorie complète sur la ville, le projet Voie Urbaine, axe son approche sur l’étude de cas fictionnel. Renouvelant autant de fois que nécessaire l’expérience. L’approche se fait ainsi par tâtonnement et de façon empirique. Sans idée préconçue ni but à atteindre. L’expérience se fait tantôt ludique ou tantôt grave, tantôt savante ou tantôt rêveuse. À mille lieux de proposer une description précise de ce qu’est la ville, les images se superposent et composent un tableau aux contours flous, car non exhaustif. Le projet Voie Urbaine à l’image du sujet qu’il étudie n’a ni commencement, ni fin. À l’image de notre époque, le projet ne possède aucune vérité, ni aucun sens politique, il n’est que la résultante d’un espace localisé, d’une société et d’une époque. Pourtant au cœur de ce processus en mouvement un élément clef relie l’ensemble des histoires entre elles. Cette clef est pour nous nichée dans l’interdépendance existante entre l’Homme et la Ville. La question qui nous préoccupe est la suivante : Qui de la Ville ou de l’Humain construit l’autre ?


L'illustratrice Éva Le Roi a élaboré 21 dessins illustrant respectivement les 21 films présent dans le dispositif.




Nous avons travaillé avec le typographe et directeur artistique Théo Guillard afin de créer l'alphabet Voie Urbaine. Ce texte, imprimé sur l'ensemble du tramway et sur tous nos supports de communication masquait en vérité un texte panphlétique qu'il ne nous aurait été impossible de diffuser autrement. Nous avons fait de l'affichage sauvage dans Bordeaux pendant l'événement afin de donner les clefs du code.
